Un début d'année plutôt tranquille
Au début, j'ai pu rencontrer mes élèves lors d'une réunion organisée par l'association du Quartier des Mésanges de S., la ville à une demi-heure de Strasbourg, ainsi que par la Mairie de ce même lieu. Un acteur très important pour moi : la dame qui s'occupe du pôle culture/ éducation / jeunesse et qui est donc mon interlocuteur privilégié pour faire la médiation entre l'offre et la demande de cours de Français... cette personne est formidable ! Je remercie aussi chaleureusement la Mairie de la Commune qui a permis de nous bloquer des heures sur le planning de la salle qui est aussi prêtée par la commune.
"Notre" petite salle est chaleureuse et très ensoleillée le Vendredi matin lorsque je l'ouvre dans le silence. Petit à petit cette salle prend vie.
Lorsque j'accède à cet univers tellement fort symboliquement, j'ouvre les portes d'une école de la vie. L'école de musique (eh oui, ce sont les locaux spécialement dédiés), l'école des enfants (c'était une école maternelle pendant des décennies), l'école du quartier (lieu de vie, lieu de rencontres, lieu de développement social du quartier...)... et bien plus encore. L'école de l'apprentissage du Français... haute en couleurs et en animation.
C'est pour 10 heures que mes élèves viennent petit à petit, chacune avec un petit sourire en coin, parfois avec un "oh! j'ai oublié mes lunettes", d'autres fois avec un énorme plateau de gâteaux sous le bras !
Chaque élève retrouve avec plaisir "sa" place, ses voisines de table ou ses voisines tout court ! Sa fille, sa belle-soeur, son amie... c'est la prof qui était l'intruse au début ! Chacun se connait bien et s'entraide de manière très objective et prend son rôle de tuteur à coeur.
En octobre-novembre, il y avait 3,4,5 personnes. Aujourd'hui, début mars, il y a 14 personnes au cours, et même un bébé qui accompagne gentiment sa maman et sa grand-mère !!